Maria Montessori [1/2]

Une vie entière au service des enfants. 

Maria Montessori est née en 1870 en Italie et meurt en 1952 au Pays-Bas. 

  • Elle est médecin, chercheuse scientifique, conférencière mais aussi déterminée et sans concession. Elle a besoin de transmettre et passe la plus grande partie de sa vie à se projeter dans le monde de demain en cherchant à inventer et à éduquer. 
  • Par l’instruction, elle ne s’intéresse pas à un destin individuel, mais à l’avenir du monde, telle est sa mission tout au long de sa vie. 
  • La situation de la femme au début du XXème siècle est complexe. Dans le courant des pédagogies nouvelles, Maria est la seule femme. Elle transgresse, elle étudie énormément, elle se sacrifie pour ses idées, persuadée qu’elle est investie d’une mission qui la dépasse.  Sans cette force et ce courage, elle n’aurait pu imposer quoique ce soit. 
  • Militante pour le droit des femmes, les droits politiques et sociaux, Maria Montessori crée des outils pour qu’enfants et adolescents apprennent par eux-mêmes car “l’enfant a un pouvoir que nous n’avons pas : celui de bâtir l’homme lui-même”. 

 

👀 Sa pédagogie : l’observation. 

Maria Montessori est positiviste, elle croit en la science mais sa vision de l’enfant est plus empirique que scientifique. Sans préconception, elle les regarde, les observe sans interférer, elle expérimente, pose des hypothèses et confirme ses intuitions pour trouver une vérité et l’exposer au monde. 

Elle n’a pas une vision angélique de l’enfant. Loin d’être naïve et de penser que les enfants sont extraordinaires, elle pense que tous ont un potentiel pour devenir extraordinaire à condition de répondre à leurs besoins (respect, dignité, besoins psychiques profonds…). Maria n’affirme pas avoir découvert une “pédagogie”, elle affirme voir ce qui existe.

C’est l’observation de l’enfant qui donnera les réponses aux questions que nous nous posons. Maria Montessori propose une pensée, une manière d’être. Ce n’est ni une recette ni un mode d’emploi. Son seul mode d’emploi : l'observation.

 

🖖 “Mais alors, l’enfant peut tout faire ?” 

Souvent entendue, cette interrogation pose la question du rapport entre liberté et discipline. La discipline se développe grâce à la liberté. L’un va de pair avec l’autre. L’idée que les enfants peuvent tout faire est erronée. La liberté n’est pas donnée d’emblée, il faut tout d’abord développer sa volonté. Selon Maria Montessori, si nous savons ce que nous voulons, alors nous pouvons être libres.

Et en pratique ? Dans l’une de ses œuvres, Maria relate un dialogue entre un visiteur et un jeune enfant.

Mais alors, on vous laisse faire tout ce que vous voulez?, s'enquiert le visiteur. 

- On ne fait pas tout ce qu’on veut, on veut tout ce que l'on fait, répond l'enfant.  

 

🕊️ Sa vision : l’éducation à la paix. 

Maria Montessori est humaniste. Très attachée à la notion de paix, elle est convaincue que l’éducation en est la meilleure des armes. Elle dira : "Intéressez-vous aux humains avant de vous intéresser aux systèmes et les choses changeront par elles-mêmes. La politique peut éviter la guerre mais l’éducation peut préparer la paix."

Le mouvement de Maria Montessori n’est à l'origine pas pédagogique mais social. Maria voulait changer la société par l’éducation. Car selon elle, l’homme est le seul responsable de ses problèmes.

“N’élevons pas nos enfants pour le monde d’aujourd’hui. Ce monde n’existera plus lorsqu’ils seront grands. Et rien ne nous permet de savoir quel monde sera le leur: alors, apprenons-leur à s’adapter.”